Installation «intérieur-extérieur» chez l’habitant («Greffon Plastique» - Mai 2010)

      J’ai proposé à des habitants de la Place de la Treille à Clermont-Ferrand d’inviter chez eux mes «hommes froissés». Exclus du monde, solitaires, ils regardent la vie, les passants à travers les vitres de leur fenêtre.

Concrètement j’ai placé de grandes têtes réalisées en papier froissé derrière les fenêtres de plusieurs appartements de façon à être vues de la rue par les passants. Elles observent ou épient ce qui se passe sur la Place. Un éclairage spécifique est conçu pour chaque fenêtre.

Je voulais créer une relation troublante entre les passants dans la rue et les occupants singuliers d'un espace privé, intérieur, intime : l'appartement. C'est l’histoire du voyeur vu, du regardeur regardé. La taille démesurée des visages ainsi que leurs apparences étranges et hallucinatoires peuvent rappeler  le film de Polanski « Le locataire » dans lequel la paranoïa et la sensation d'être surveillé par les voisins sont portées à leur paroxysme. (Photos Frédéric Sinturel et Danyel Massacrier)